La Reconquête de l’Ouest

Note : 5 sur 5.
Selon ma grand-mère, les regrets sont des algues voraces qui nous retiennent au bord de la vie comme des barques échouées. Si on ne se lave pas de nos peines, elles nous couvrent jusqu’ à ne plus laisser la moindre lumière atteindre notre cœur.
La Reconquête de l’Ouest, Audrey FRANCAIX aux Editions Octobre

Pour ne pas gâcher la découverte de ce roman aux futurs lecteurs, je ferai bref: Gwenola, la bretonne au caractère fort exilée dans le Nord, et Emmanuel, le nordiste qui a dans son coeur tendre le soleil qui n’est pas dehors, sont ensemble depuis presque 20ans et élèvent ensemble leurs deux fils. Après le décès de ses parents, Emmanuel a du mal à remonter la pente et le couple du nordiste bat de l’aile. Il décide alors le tout pour le tout pour raviver la flamme avec son épouse en se lançant dans la reconquête de l’Ouest, en la ramenant dans sa Bretagne natale, et en tentant de la faire renouer avec sa famille avec qui elle a coupé tout contact depuis 20ans…

Pour commencer cette critique, merci à Babelio et aux Éditions Octobre pour la réception de ce livre dans le cadre de la Masse Critique de Janvier 2021. Un merci plus particulier à Audrey Françaix pour le petit message personnalisé glisse dans le livre avant son envoi.

Ce roman est officiellement mon deuxième coup de coeur de 2021.
L’écriture est pleine de peps, ça coule, c’est fluide, ça se lit tellement bien qu’on ne se rend pas compte se les pages défilent aussi vite.
Je me suis retrouvée transportée dans la Bretagne que j’aime tant, ses paysages, ses couleurs, ses nuances et ses jeux de lumières…
Ces personnages au fort caractère bien trempé, qui leur sert en réalité de carapaces pour colmater les failles de leur âme qui pourrait laisser transparaître les sentiments enfoui bien au fond, peignent tellement bien tout le charme des bretons. Méfiants jusqu’à ce qu’ils sachent réellement à qui ils ont à faire. Gwenola est une femme forte, indépendante, courageuse, à l’instar de sa mère Soïzic et de sa grand-mère Fiona, bretonnes pure souche; c’est une tête de mule, mais en apparence seulement. C’est aussi une maman qui ferait n’importe quoi pour le bonheur de ses fils. Emmanuel est un homme tendre et sensible, peut-être un peu trop, ou alors alors avec une carapace un peu trop fragile pour s’en protéger.
Le clan des Kermarrec est composé de gens tous aussi dingues, têtus et plus surprenant les uns que les autres.

On va de surprises en rebondissements, de secrets en révélation, et ça donne du rythme au récit.
Le texte est truffé de jeux de mots et de clichés tant sur les bretons que sur les nordistes, qui reflètent parfaitement le piment que la confrontation de deux cultures locales met dans le couple de Gwen et Manu.

Une lecture qui fut un réel plaisir, où j’ai ri et souri du début à la fin. Un livre que je recommande pour passer un chouette moment!

Masse Critique Janvier 2021
Challenge ABC 2020-2021

Toutes les femmes qui ont enfanté possèdent un ou plusieurs petits cœurs supplémentaires qui palpitent autour du leur. Et quand leur propre cœur est en dormance, c’est à ses satellites qu’il faut s’adresser pour le réveiller. Aucune maman ne reste de marbre à l’évocation de cet instant magique ou elle a donné la vie et senti contre sa joue le souffle chaud de ce bout d’elle fragile.

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