Nous découvrons l’histoire de Sept Sœurs adoptées aux quatre coins du monde par un riche milliardaire suisse, Pa Salt (ou Atlas…), et élevées dans une somptueuse demeure sur les bords du lac de Genève, Atlantis : Maïa, Alcyone, Astérope, Celaeno, Taygète, Electra et Mérope, du nom des étoiles de la constellation des Pléiades. Pa Salt vient de mourir en orchestrant son enterrement, enfin son « em-mer-ment » avant que ses filles ne rentrent à Atlantis en apprenant la nouvelle. Il leur a laissé à chacune une lettre avec un indice pour retrouver la trace de leurs origines ; ainsi que les coordonnées GPS du lieu refermant leur histoire et une phrase en grec, sur une sphère armillaire sculptée et placée dans le jardin d’Atlantis. Ici, nous allons suivre les recherches de la première sœur Maïa, qui la conduiront au Brésil, mais également dans le Paris des années 20 via ses ancêtres.
Ce tome est le premier de la saga des Sept Sœurs, en 7 (peut-être 8 si un roman sur Pa Salt sort ?) tomes. Et je dois dire que c’est une bonne entrée en matière. J’ai trouvé cette lecture addictive et à peine refermé le livre, les personnages me manquaient déjà. Et j’ai mis moins de 24h pour commencer le suivant.
L’alternance passé-présent donne du rythme à la lecture. J’avais l’impression de terminer un livre en finissant une partie et de me plonger dans une autre histoire en revenant dans le présent. Je trouve que l’écriture est réellement bien faite pour réussir cet effet.
Le mystère autour de la vie de Pa Salt, de sa mort, des secrets de l’adoption des sœurs tient en haleine, on veut savoir pourquoi et comment. Mais même en dévorant le livre, il reste de nombreux mystères non élucidés qui maintiennent en haleine pour la suite des tomes. J’espère vraiment que nous aurons un tome sur Pa Salt, il y a encore trop de choses à comprendre.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Maïa, détruite en secret et par un secret, l’empêchant de s’envoler du nid familial qu’est Atlantis. Jusqu’à ce que la lettre d’outre-tombe de son père adoptif l’y pousse, et qu’elle se lance sur les traces de ses ancêtres et de ses origines. Et finalement, de la voir s’épanouir au fur et à mesure que les secrets de sa naissance se dévoilent.
J’ai également beaucoup aimé le personnage plein d’empathie et de psychologie, rempli d’humanité de Floriano, son dévouement pour aider Maïa dans sa quête. Cependant, on voyait venir la fin de leur histoire à des kilomètres…
J’ai adoré lire les aventures d’Isabella en Europe et leur jeu du chat et de la souris avec Laurent Brouilly, pour qu’enfin ils s’avouent l’un à l’autre leurs sentiments. Leur histoire d’amour interdite a donné du piment au récit du passé une fois Isabella de retour à Rio dans son mariage malheureux.
Certaines choses m’ont quand même un peu chiffonnée dans ce roman, notamment les scènes de viol conjugal du mari d’Isabella, Gustavo. La lecture de ces quelques passages m’a vraiment dérangée. Certes, c’est arrivé, je pense, à pas mal de femmes dont le mariage était convenu et arrangé à l’époque, mais nous aurions pu nous passer de certains détails.
Enfin, pour finir sur une note positive, j’ai adoré me promener dans les rues de Paris des années 20 ; mais également voyager à Rio de Janeiro avec les différents personnages du passé et du présent. J’ai appris pas mal de choses sur le plan historique du Brésil des années 1920. J’ai également adoré faire des recherches sur les Sept Sœurs dans la mythologie et dans l’astronomie.
La Bibliosaure Bibliovore 