En Inde, Smita se plie en 4 et fait des pieds et des mains pour que Lalita, sa fille de 6ans, puisse échapper à la condition que lui réserve son rang de naissance et ses origines. Giulia, en Italie, est prise au dépourvu lorsqu’elle se retrouve promulguée à la tête de l’entreprise familiale après le décès de son père. Elle tombe alors des nues en découvrant les comptes et la situation de l’entreprise. Au Canada, Sarah, avocate émérite et reconnue dans son monde professionnel, mère célibataire de trois enfants, se démène chaque jour pour mener de front sa vie professionnelle et sa vie de famille, sans que celles-ci n’interfèrent l’une sur l’autre. Jusqu’à ce que le mur qui les sépare s’effondre et que la maladie lui montre quelles sont les choses importantes.
L’obscurité ne la délivre pas de ses tourments mais au contraire les réverbère, leur donne un terrible écho. Dans le noir, tout lui paraît dramatique et définitif. Elle prie souvent pour qu’il s’arrête, ce tourbillon de pensées qui ne la laissent pas en paix. Elle reste parfois des nuits entières, les yeux grands ouverts. Les hommes ne sont pas égaux devant le sommeil, pense-t-elle. Les hommes ne sont égaux devant rien.
Il m’aura fallu quelques jours pour digérer cette lecture et l’apprécier dans toutes les parcelles d’histoires de vie dont elle recèle. Et même avec du recul et une digestion prolongée, je ne suis pas certaine d’y parvenir.
Autant il m’a été très facile de m’identifier à Sarah, autant j’ai eu beaucoup de mal à me mettre dans la peau de Giulia, et encore plus dans celle de Smita. Ça n’enlève rien aux personnages, qui sont travaillés et complexes, construits, elles m’ont toutes les trois touchée à leur manière, mais certaines plus que d’autres.
La construction du roman en 3 récits parallèles qui finissent par s’entrelacer est très agréable à lire, on passe d’une histoire à l’autre sans aucune difficulté.
Il reste que j’ai toujours du mal à apprécier toutes les palettes de couleurs de cette lecture, qui fut tout de même agréable.
La Bibliosaure Bibliovore 